Siffle…beau merle !
Turdus merula
Surveillez bien vos tas de feuilles mortes le long des plates-bandes ou dans le compost, le merle adore les retourner pour y chercher quelques vers égarés dans le froid. Il passe le plus clair de l'hiver au sol, le long et à l'intérieur des haies, à farfouiller un peu partout.
Le Merle mâle est nettement noir avec le bec jaune
Avec son plumage noir et son bec jaune vif, cet oiseau, très commun, de la Famille des Turdidae, est bien connu de tous.
La femelle plus terne, a le plumage brun (photo ci-dessous).
Il est impossible de confondre le mâle avec un autre oiseau. Par contre, cela reste possible avec les grives pour la femelle uniformément brune et tacheté, et le bec sombre.
Les jeunes sont comme leur mère mais plus roussâtre.
Il se déplace au sol en sautillant et non en marchant comme la plupart des oiseaux.
Au-delà de ses " tiouk-tiouk " qu'on entend "claquer" tout l'hiver, le merle, dès l'approche du printemps, siffle ses mélodies flûtées et variées.
Les merles habitent nos parcs et jardins où ils aiment plus particulièrement les haies, les arbustes épais.
Pour se nourrir, il cherche surtout des lombrics - consomme aussi des fruits, des graines, des larves d'insectes et des mollusques. En hiver, il ne dédaigne pas les déchets de cuisine.
Dès le mois de février, le couple de merle se forme. Le couple fait alors le nid dans un arbre ou un buisson, avec de l’herbe et des feuilles, consolidé avec de la boue. Une fois le nid terminé, la femelle pond et couve de 3 à 6 œufs pendant deux semaines. Elle peut couver ainsi 2 à 4 fois de mars à août. Une quinzaine de jours après l'éclosion, les petits quittent le nid, les parents continuant à les nourrir pendant 3 semaines.
Adulte, les merles mesurent environ 24 cm pour 100 g et peuvent vivre 20 ans.
La femelle du Merle (♀) au plumage brun, tacheté et le bec sombre
Un autre Merle mâle en quête de vers dans la pelouse
Le Merle femelle au plumage brun, tacheté et le bec sombre
Nid de Merle dans un rosier avec deux œufs bleus mouchetés
Jeunes merles à peine sortis du nid
mais les parents ne sont jamais bien loin et veillent au grain !
Les plumes de la queue sont encore bien courtes pour que le vol soit bien assuré...!
Ci-dessous, ce merle à la tête blanche, est atteint de leucisme ou albinisme partiel¹. Cette aberration totale de la pigmentation de certaines plumes, différente de l'albinisme vrai est due à un manque partiel des mélanines (eumélanines responsables des gris-noirs et phéomélanines responsables des gris-bruns) dans les plumes et la peau de l'animal.
La cause peut être génétiquement héréditaire mais d'autres hypothèses sont évoquées pour expliquer cette aberration, notamment un régime alimentaire déséquilibré, une blessure ou une maladie voire un choc.
Le leucisme peut être quasi-total, moucheté ou zoné de manière assez symétrique. Ce phénomène est assez courant dans la nature (notamment chez les corvidés ou les turdidés, dont les plumes blanches se détachent bien de la teinte sombre générale de ces oiseaux. Plus rarement, on peut rencontrer des merles totalement blancs atteints d'un albinisme vrai résultant d'une anomalie génétique.
Leucisme ou albinisme partiel : Certains spécialistes ne reconnaissent pas la notion d'albinisme partiel, qu'ils regroupent sous le vocable de leucisme; ils préfèrent réserver le terme d'albinos aux oiseaux entièrement dépigmentés (avec les yeux rouges et parties nues du corps rosées), du fait de l'absence de la synthèse de la tyrosinase.
Source : Ornithomedia.com