Les Monarques migrateurs au long cours en danger
Danaus plexippus
(Linnaeus, 1758)
Monarque posé sur une fleur de Asclepias curassavica à Funchal - Île de Madère
Carte d'identité :
Papillon migrateur de la Famille Nymphalidae, Sous-Famille des Danainae, tribu des Danaini, originaire d’Amérique du Nord.
Envergure : 70 à 100 mm.
Les ailes principalement orange-vif comportent une large bordure noire piquée de deux rangées de points circulaires blancs. Le dessous des ailes beaucoup plus pâle reproduit les mêmes nervures.
Les pattes sont noires.
Cycle de vie : Selon les régions - au Canada par exemple - il peut y avoir 2 à 3 générations par ans de juin à octobre. La femelle pond 300 à 400 œufs - chaque œuf étant déposé individuellement sur la face inférieure de la plante hôte, principalement des Asclépiades. L’éclosion survient trois à huit jours après la ponte.
Les chenilles consomment feuilles, tiges, fleurs et fruits principalement des Asclepiadaceae (Asclepias curassavica). Elles mesurent jusqu’à 7 cm de long au dernier stade. Elles sont annelées de noir, de jaune et de blanc, avec deux filaments noirs en fin d’abdomen et deux autres plus longs derrière la tête.
La chenille se transforme après 9 à 14 jours en chrysalide verte et dorée et l’imago émerge 9 à 15 jours plus tard.
La chenille du monarque stocke les composés chimiques présents chez les asclépiades, ce qui rend l’espèce, également au stade adulte, non comestible pour la plupart des oiseaux et des autres vertébrés.
Répartition : Ces papillons sont réputés pour leurs migrations au long cours en masse - sur près de 5000 km ! - entre l'Amérique du Nord (USA et sud du Canada) et le Mexique. Néanmoins, des menaces cumulatives (exploitations forestières illégales, développement agricole (pesticides), augmentation de la fréquence et de la gravité des tempêtes, épisodes de canicules et de sécheresse,...) pèsent sur les sites d’hivernage et le long des voies de migration. L'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2016.
Le monarque a colonisé également les Antilles, l'Australie, la Réunion et même l’ouest de l’Europe là où pousse la plante hôte (Asclepiadaceae), mais ces populations ne migrent pas. En France c'est un migrateur occasionnel le long des côtes de l'océan atlantique.