Comment lutter contre ces mini-insectes cribleurs sauteurs ?
SOS Plante malade
Phyllotreta nigripes
(Fabricius, 1775)
Micro-coléoptère de la Famille des Chrysomelidae, sous-famille des Alticinae, Tribu des Alticini.
Taille : de 1,9 à 2,5 mm maxi.
Élytres, corps, antennes, pattes,...sont presque noirs à reflet métallique bleu ou vert.
Pronotum rétréci vers l'avant.
Leurs puissantes pattes postérieures, surtout les fémurs, leur permettent de faire de grands sauts (plus d'un mètre) qui leur valent le surnom de "Puce de terre". Son nom 'Altise' vient du grec haltikos, signifiant "habile à sauter".
Plantes hôtes : Elles sont assez variées mais sont principalement des Brassicacées (anciennement crucifères au potager : choux, navets, roquette,... au jardin d'ornement : corbeille d'or, arabette,... ) dont les adultes particulièrement actifs par temps chaud et sec en juillet-août se nourrissent des feuilles - Elles n’en dévorent que les cellules de la couche superficielle, occasionnant une multitude de petits trous dans le limbe qui grossissent progressivement et transforment les feuilles en une véritable dentelle. Les larves s'attaquent aux racines sans provoquer de dégâts importants.
D’autres espèces préfèrent une alimentation à base de solanacées : aubergines, tomates, pommes de terre, ... Il existe aussi des altises sur les betteraves, la vigne,...
Ci-dessus dégâts sur feuilles de corbeille d'or (Aurinia saxatile)
Cycle de vie : Il n'y a qu'une seule génération par an. Le stade larvaire, qui dure environ quatre semaines, est suivi de la diapause des chrysalides enfouies dans le sol. L'émergeance des insectes de la nouvelle génération a lieu fin juillet-début août. Les adultes passent l'hiver dans les touffes de mousse et d'herbe, sous l'écorce et entre les racines.
Possibilités de lutte :
Les méthodes de lutte biologique contre les altises ne sont pas évidentes car elles n’ont pas d’ennemis spécifiques, seulement des ennemis occasionnels qui ne suffisent pas à réduire leur prolifération :
- Parasites possibles : les Ichneumonidae, Braconidae et Tachinidae.
- Prédateurs possibles : les Pentatomidae, Miridae, les oiseaux, les crapauds, .
Les dégâts qu'entraînent les altises peuvent-être réduits en respectant des méthodes culturales préventives :
- En faisant des semis précoces et en stimulant les plantes pour accélérer leur développement.
- En travaillant le sol (binages) pour détruire les œufs.
- En arrosant (bassinages répétés) les plantes (les altises aiment les ambiances chaudes et sèches).
- En déposant un paillage aux pieds des plantes qui conserveront une certaine fraîcheur et humidité qui déplaisent aux altises.
- En saupoudrant de la cendre de bois autour des pieds ou sur les plantes.
- En installant un filet anti-insectes de protection des cultures (mailles de 0,8x0,8 mm) dès le semis.
- En suspendant des pièges englués à proximité des plantes infestées pour capturer les intruses.
- En pulvérisant du purins d’absinthe, de tanaisie, ou de décoction d’ail qui aurait un effet répulsif.
- En cas de pullulation, pulvérisez en fin de journée un insecticide naturel à base de pyrèthre.
Altise Longitarsus sp. (possible L. exoletus) sur Euphorbe characias Carte d'identité : Coléoptère de la Famille des Chrysomèlidae, sous-famille des Alticinae.Le genre Longitarsus parmi les altises compte plus de 80 espèces en France, ce qui rend les identifications difficiles sans examen détaillé entre des espèces souvent très proches.