La migration des oiseaux en automne et au printemps...
Les oiseaux peuvent être classés en trois catégories: les sédentaires (comme le moineau), les migrateurs partiels (ou petits migrateurs) qui ne parcourent que de moyennes distances ( comme l'étourneau sansonnet ou le rouge-gorge) et les grands migrateurs (les hirondelles, grues ou cigognes) qui peuvent parcourir 10000 km ou plus.
Ceux sont les hirondelles qui ont permis de comprendre cet étrange phénomène, les premiers baguages ayant été réalisés au XVIIème siècle.
Les oiseaux partent vers le sud en fin d'été ou à l'automne et reviennent au nord pour nidifier au printemps. Martinets noirs, Loriots d'Europe, Coucous gris sont partis en août, d'autres espèces se préparent à en faire autant. De septembre à mi-novembre les oiseaux migrateurs se rassemblent au moment du départ pour des régions ou des pays plus chauds pendant la période hivernale.
D'autres oiseaux comme le Pinson du Nord, ou la Grive mauvis viennent hiverner sous nos latitudes en France; ils arrivent au cours de l'été ou à l'automne de leurs aires de reproduction dans le Grand Nord et passent l'hiver chez nous.
Les conditions climatiques n'en sont que partiellement la cause. Les oiseaux migrateurs sont en réalité contraints de partir vers des régions lointaines par une carence alimentaire liée cependant à la baisse des températures.
Pour parcourir ces distances extraordinaires et notamment avant de traverser la Méditerranée puis le désert du Sahara, nos petits amis ont besoin de beaucoup-beaucoup d'énergie et doivent donc se gaver en quelque sorte. Ils doivent prendre du poids qu'ils perdront lors de leur long voyage. A noter que beaucoup d'entre eux n'arriveront pas à destination par épuisement.
Puis, la belle saison revenant, notre hirondelle remontera, après cet exil forcé, par étapes, attendant pour repartir que la température soit supérieure à 9°C, nécessaire à l'activité des insectes dont elles se nourrissent. Les premières arriveront dans le midi de la France fin février, mais au nord de la Loire, nous ne les accueillerons pas avant fin avril.
Extrait de La Hulotte (Mise à jour mars 2019)
Plusieurs hypothèses sont émises comme l'orientation du soleil, les étoiles, le champ magnétique terrestre, etc... Mais, en fait, le sens de l'orientation extraordinaire des migrateurs reste une enigme !
Chaque année début mars, plus de 70 000 grues cendrées
quittent l'Espagne et remontent vers le Nord - ici dans le ciel du Loiret à Orléans