L'épeire diadème, dans tous ses états...
Araneus diadematus
Araignée de la famille des Araneidae - également appelée "Porte croix" - reconnaissable au dessin en forme de croix de couleur claire qui orne le dessus de son abdomen dont la couleur de base peut être assez variable (voir plus bas variabilité de l'habitus).
Le dimorphisme sexuel est assez marqué, en particulier en ce qui concerne la taille : Le corps des mâles font 8 à 10 mm tandis que les femelles avec un abdomen plus rond et plus gros peuvent atteindre 12 à 15 mm rarement plus. C'est en automne, en période de reproduction que les Épeires sont les plus grosses. (Voir plus bas : reproduction)
Les pattes velues sont rayées de brun et de noir.
A noter que seule les femelles adultes peuvent piquer.
Épeire mâle dont l'abdomen étroit le différencie des femelles beaucoup plus grosses
Elle est présente au jardin depuis longtemps mais à la fin de l’été, on la remarque beaucoup plus d'autant que c'est la saison des amours. Les jeunes araignées se mettent à l'ouvrage et les grandes toiles de 40 à 50 cm pouvant même mesurer jusqu'à 1 m de diamètre, se remarquent davantage encore quand la rosée se dépose dessus ou à contre-jour dans le soleil. Cette araignée tisse chaque jour une nouvelle toile orbiculaire constituée d'environ 20 m de fil de soie produit par les 6 glandes dont elle dispose à l'arrière de son corps. La densité du fil de soie est de l'ordre de 140kg/mm². Certains de ces fils destinés à capturer une proie sont enduits d'une glu. D'autres, non collants permettent à l'Épeire de se déplacer. Elle produit d'autres fils pour envelopper et conserver ses proies ou pour tisser les cocons qui protégent ses œufs. Il existe aussi un fil d'alerte tendu entre la toile et la retraite de l'araignée qui l'avertit qu'une proie s'est prise dans la toile et un fil de fuite pour échapper à un éventuel prédateur.
Des spirales diaboliques pour beaucoup d'insectes !
Les toiles sont rarement tissées à plus de quelques mètres de hauteur.
Araneus diadematus en fin d'après midi dans mon jardin
Quand la pluie crée des colliers de perles naturelles !
Souvent, c'est la rosée matinale en automne qui trahit la présence des toiles d'épeires
Une épeire diadème ( Araneus diadematus) retisse sa toile orbiculaire à moitié détruite dans mon jardin. Cette vidéo montre l'adresse, l’agilité et la précision de l'araignée dans ce travail de tissage. L'admirable résultat final est surtout vital pour l'épeire qui chasse à l'affût, immobile au milieu de sa toile, attendant qu'une proie s'y empêtre.
Une épeire diadème tisse sa toile orbiculaire by Le JardinOscope
Cette belle araignée se fait un malin plaisir à tisser sa toile au travers des allées ou du portail d’entrée. L'épeire, très commune dans les jardins, tisse chaque jour une nouvelle toile orbiculaire qui peut atteindre 100 cm de diamètre. Elle s'y tiendra au centre tête en bas, à l'affût des insectes volants qui viendront se prendre au piège. Rapidement immobilisés dans un cocon de soie, ils seront littéralement liquéfiés pour nourrir ce redoutable chasseur pour autant dépourvu de dents.
Une Épeire peut ainsi se nourrir jusqu'à 900 insectes (mouches, guêpes, abeilles, moustiques, pucerons ailés, coccinelles ou divers papillons) en une saison.
Capture en trois temps, trois mouvements
Assaillir - foudroyer - envelopper...
Il ne reste plus à cette épeire qu'à déguster !
La proie est habituellement consommée sur la toile
Les femelles restent souvent cachées près de leur toile sous une feuille,
une patte posée sur un fil d'alerte...
Une mouche passe un mauvais quart d'heure entre les crochets de l'araignée !
On voit bien ici, les crochets bien écartés en pleine action.
Coccinelle prise au piège de l'Épeire diadème
Après un long affut au milieu de sa toile...
...l'épeire savoure enfin sa proie
Le mâle, beaucoup plus petit que la femelle, doit l'approcher avec beaucoup de précaution s'il ne veut pas être pris pour une proie et être dévoré.
La femelle dépose ses œufs dans un cocon avant le début de l'hiver et meurt d'épuisement peu après. La durée de vie des Épeires diadèmes est comprise entre 6 et 12 mois maximum. Au mois d'avril-mai suivant, un seul cocon d'épeire pourra libérer entre 500 et 900 bébés épeires.
Accouplement des épeires, très dangereux pour le mâle qui peut être dévoré par la femelle
Pouponnière de minuscules épeires qui viennent de naître en ce début avril, agglutinées sur des fils de
soies entrelacés. D'ici quelques jours, ces toutes jeunes épeires s'envoleront grâce à
leur fil d'Ariane dans d'autres coins du jardin et même beaucoup plus loin, au gré du vent....
Araneus diadematus immature blottie dans une feuille de rosier
Les photos ci-dessous montrent les différentes couleurs des Épeires diadèmes
Dernière mise à jour le 11 avril 2017